40 MILLIONS DE VICTIMES
dans le monde et en très grande majorité des femmes. C’est le nombre estimé par la Fondation Scelles et publié en 2019 dans son dernier Rapport sur l’exploitation sexuelle dans le monde.
Retour à l'accueil« Alors que les moyens consacrés à la lutte contre l’exploitation sexuelle restent très réduits et que le débat se radicalise sous l’impulsion d’un courant « pro-travail du sexe » visant à occulter la violence inhérente au phénomène, partout dans le monde, les personnes prostituées sont marginalisées et stigmatisées. Partout, les enfants, les adolescent·es et les jeunes majeur·es sont les premier·es concerné·es, « Sugar Babies » au Canada, enfants des rues au Brésil ou en Afrique du Sud, victimes du tourisme sexuel en Thaïlande, petits copains manipulateurs ou « lover boys », devenus proxénètes en Allemagne, aux Pays-Bas, en France, ou dans les pays des Balkans. Partout les populations migrantes, chassées par la misère, les conflits politiques ou militaires, les persécutions, les catastrophes naturelles, sont la proie des réseaux criminels qui les prostituent sur les routes de la migration, dans les camps de réfugiés ou dans nos villes.
Dans l’élan du mouvement #Metoo, ces nouveaux défis imposent aux États comme à tous les acteurs de la société de fournir une réponse collective rapide. Plusieurs pistes devraient être suivies, parmi lesquelles, une coopération internationale et multidisciplinaire pour prévenir, poursuivre et condamner la marchandisation des êtres humains, le développement du modèle nordique qui fait ses preuves à travers la protection des victimes et la pénalisation des exploiteurs - proxénètes et “clients”, la sensibilisation de la société et la formation des professionnels, ou encore, la mise en place d’une gouvernance d’Internet, dont l’usage dévoyé offre de prodigieuses facilités et l’opportunité de profits démultipliés pour le marché de l’exploitation sexuelle. »
5e rapport mondial sur l’exploitation sexuelle, Fondation Scelles